Intervention de Jean-Claude SOUDRE au conseil municipal du 20 octobre 2011
Monsieur le maire, mes chers collègues,
Je crois que dans cette affaire, nous allons pouvoir tous faire nôtre le proverbe touareg « Qu'importe si le chemin est long, du moment qu'au bout il y a un puits ».
En effet, Monsieur le Maire, la route est bien longue.
Je me revois dans votre bureau en mars 2004, au milieu d’un groupe de parents du Lycée Cassin, suite à une agression sexuelle inqualifiable survenue lors d’une soirée festive dans le centre ancien. Nous voulions à l’époque initier une réflexion concernant les actions à envisager en matière de sécurité et de prévention.
En dépit d’un accueil courtois et sympathique, nous avions vite compris que vous n’aviez pas pleinement pris la mesure du problème préférant vous cantonner à la question des Fêtes de Bayonne, votre principal sujet de préoccupation alors.
Nous avons pu toutefois observer en 2006 la création du CLSPD autour de Christian Millet-Barbé et Louis Vial où les questions de prévention commençaient à être abordées.
Je me revois ici dans cette Mairie en mars 2010, plutôt effaré, lors du premier groupe de travail relatif aux nuisances générées par les soirées festives en centre ville où vous nous énonciez la litanie des plaques d’immatriculation des voitures présentes lors des soirées festives au Petit Bayonne, toutes de départements extérieurs à Bayonne (40, 33, 31 voire 44).
Bien sûr, depuis, et nous le voyons à la lecture du présent rapport, reconnaissons que l’étude menée par l’équipe constituée autour de Michel Veunac a pu faire avancer les choses avec l’analyse du phénomène des rassemblements festifs nocturnes des jeunes au Petit Bayonne et ses conséquences.
La charte que vous nous présentez, ce soir, est le signe flagrant que la Ville de Bayonne et, au premier rang, son premier magistrat ont pris enfin conscience de l’étendue du problème.
Nous voyons enfin apparaître les mots de conciliation, de médiation, de sensibilisation et de prévention. Nous ne sommes plus dans l’unique choix répressif qui croyait tout régler en fermant les bars le jeudi à 0h30.
Comme vous le voyez, vos opposants de gauche sont toujours ouverts à la discussion concernant l’intérêt général, le respect des règles propices à une vie sociale paisible et l’élaboration d’une stratégie globale de développement à moyen et long terme du centre ancien.
Je rappelle que nous sommes également attachés à tout ce qui concerne la qualité de vie des habitants du centre-ville ainsi que la revitalisation et remise en attractivité de quartiers comme celui du Petit Bayonne.
Je profite de l’occasion qui m’est donnée pour parler d’un autre quartier qui pose problème à bon nombre de riverains. Je veux parler de Saint-Esprit où les questions liées à la sécurité se font jour. Les riverains réunis en collectif réclament une présence régulière dans le quartier des polices nationale et municipale ainsi qu’un suivi efficace par les services sociaux des personnes en difficulté.
Concernant la sécurité, je rappelle au député UMP que vous êtes que 3500 suppressions de postes de policiers sont prévus dans les trois ans à venir.
Le bien-être dans les quartiers et notamment celui de ceux qui y vivent passe également par une réflexion concernant l’urbanisme et l’aménagement de l’espace public.
A Saint-Esprit, cela doit passer par la requalification du quartier de la Gare, la redynamisation de la Rue Sainte Catherine et le réaménagement de la Place de la République.
Au Petit Bayonne et dans l’ensemble du centre ancien, cela doit passer par une réflexion concernant la réglementation urbanistique contraignante, la revitalisation des rues Bourgneuf et Pannecau, le traitement de la Place Saint-André et du mail Chaho-Pelletier ainsi que par la continuation d’une politique de rénovation et de réhabilitation de l’habitat.
Le chemin est encore long, mais, dans l’immédiat, nous voterons favorablement pour l’adoption de la charte de la vie nocturne à Bayonne.
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