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lundi 28 février 2011

Tribune libre : Populations rurales oubliées

Ci-dessous une tribune libre de Francis DASPE, secrétaire du Comité PG Sud Gironde, parue dans Sud-Ouest de samedi 26 février intitulée "Populations rurales oubliées".
 
Une belle plume pour un argument qui veut faire les liens entre le local et le global. La tribune parle de Bordeaux et de la Gironde mais peut être aisément transposable à l’agglomération bayonnaise et à ses liaisons avec le pays basque intérieur.
 

Populations rurales oubliées

Les élections cantonales peuvent être l'occasion de susciter des débats de fond. Le risque existe qu'ils soient instrumentalisés à des fins partisanes. La question des relations entre le monde urbain et les espaces ruraux est d'une telle importance qu'elle doit éviter de tomber dans ces travers ou autres tentatives de récupération.
Inciter les gens à délaisser la voiture et favoriser le développement des transports collectifs constitue une urgence au regard des enjeux écologiques actuels. Pour autant, ces préoccupations d'intérêt général ne doivent pas être appréhendées au seul prisme de considérations strictement urbaines en faisant des populations rurales les grandes oubliées de la réflexion. 
 
Pour celles-ci, l'accès à la métropole régionale équivaut de plus en plus à un parcours du combattant : congestion des artères routières, extension des stationnements payants, insuffisance de parkings gratuits dédiés à l'intermodalité permettant le raccordement aux transports collectifs. À cela s'ajoute la forte incitation à se rabattre de fait sur les parkings souterrains affermés à des intérêts privés.
Nous sommes en droit de nous demander s'il ne s'agit pas en définitive d'un formidable égoïsme de nantis se barricadant pour procéder au contrôle d'un espace urbain dont la vocation première est pourtant celle d'une mise en commun. Car une grande métropole possède des devoirs en termes d'accueil des populations rurales, au regard des services publics de portée régionale et d'intérêt général dont elle a été dotée au cours de l'histoire par des investissements publics. Il n'est pas excessif d'affirmer alors qu'une capitale métropolitaine ne s'appartient pas totalement elle-même, mais au contraire se doit à l'ensemble de son aire d'attraction. Les urbains n'hésitent pas à s'approprier l'espace rural et à le remodeler en fonction de leurs désirs et de leurs intérêts, les premiers pouvant d'ailleurs apparaître comme contradictoires avec les seconds. C'est ainsi que l'on note une volonté de transformer la ruralité en musée de la nature tandis que les modes de déplacement sont de plus en plus déterminés par des grands projets d'infrastructures, justifiés par un rôle supposé structurant, alors qu'ils sont vécus comme déstructurants par les populations locales. 

Là aussi affleure la satisfaction d'appétits privés avec la garantie de marchés réservés aux entreprises de bâtiment et travaux publics. Là aussi, le partage des retombées positives est inégal : pour les uns, le renforcement de la dynamique de métropolisation ; pour les autres, la réalité de « l'effet tunnel » n'apportant que bien peu de bénéfices. Les gains de temps souvent mis en avant sont au final minimes et particulièrement ciblés : ils concernent prioritairement les rendez-vous d'affaires et les réunions de leaders d'opinion. Est-ce en cela que réside le capitalisme vert ? Se donner bonne conscience par des discours environnementalistes, à l'occasion radicaux, tout en favorisant de puissants intérêts financiers, le tout agrémenté d'un zeste de mépris dès lors que ces irréductibles Indiens se mobilisent pour refuser ces projets ?

Une logique identique de séparation est à l'œuvre avec la réforme des collectivités territoriales. Elle porte en elle les germes de l'assujettissement d'une Gironde rurale réduite à la portion congrue, à une aire métropolitaine bordelaise à la fois conquérante et boulimique. C'est donc à une réflexion globale que nous sommes conviés pour déterminer de nouveaux rapports entre urbain et rural, fondés sur la compréhension et la complémentarité, tout en respectant l'identité de chacun. Les enjeux sont en effet multiples : économiques en termes de développement, sociaux en termes de solidarité, démocratiques en termes de prise de décision politique, écologiques en termes de préservation de l'écosystème. Ces relations inégales et déséquilibrées demandent assurément des inflexions significatives qui ne peuvent se réduire, comme trop souvent, à un véritable déménagement des territoires ruraux…

Francis DASPE
Secrétaire du Comité Sud- Gironde du Parti de Gauche

jeudi 24 février 2011

Nouvelle étape du Bayonnopoly : l’ancien palais de justice

 La Ville de Bayonne a décidé de mettre en vente ou crédit bail l'ancien palais de justice, rue d'Espagne. Les citoyens ont pu l'apprendre par un appel à candidatures paru en catimini danls les pages d'annonces réglementaires du journal Sud-Ouest.


Il est fait état dans l’avis d’un « équipement commercial » ainsi qu’ « un programme de construction au-delà de l'équipement commercial exigé » : habitat, bureaux, hôtel…
Il est, une nouvelle fois, choquant et incompréhensible que la collectivité publique bayonnaise se dessaisisse d’un élément de son patrimoine, alors même qu’un choix aussi important supposerait de s’inscrire dans une vision prospective notamment en matière de service public et d’accueil.
Depuis plusieurs années, nous avons vu apparaître à Bayonne une nouveauté : le Bayonnopoly.
Aujourd’hui, après une liste qui commence à se faire longue (les abattoirs de Saint-Esprit, la maison Lauga, les Sœurs blanches, etc, etc), on apprend sans tambour ni trompette, à l’instar de la Rue de la Paix ou l’avenue Mozart de notre enfance, que va être vendu non pas la Rue d’Espagne mais l’ancien palais de justice au 74 de cette rue.



Il y aurait tant à faire dans ce bâtiment en direction des habitants du quartier, des bayonnais, des gens habitant le bassin de vie et des visiteurs du centre historique !
Si on laisse l'imagination au seul marché, on sait ce que cela donne !

Cette vente sans vergogne en plein milieu de la campagne des élections cantonales démontre bien l’arrogance du Maire de Bayonne et de son adjoint à l’urbanisme en matière de privatisation de l’espace public.

Ce bâtiment fait partie de l’histoire et du patrimoine collectif des bayonnais et ne peut être bradé en dépit du bon sens. Ce n’est pas en livrant le rez-de-chaussée et les étages d’un bâtiment patrimonial à des marchands de fringues de luxe que le député-maire de Bayonne sera à la hauteur de son nouveau statut de vice-président du Groupe d'études « Villes d'art et d'histoire » à l’assemblée nationale.

vendredi 18 février 2011

Transports collectifs : beaucoup reste à faire !

La question des déplacements est d’une importance capitale dans notre période actuelle. Tout le monde a besoin sur le mode contraint ou volontaire de se déplacer d’un point à un autre et ce de façon quotidienne ou épisodique.
Bien sûr, nous n’avons pas tous la « chance » comme notre actuelle (pour combien de temps ?) ministre des Affaires Etrangères de bénéficier d’avion privé pour faire des « sauts de puce » en plein réveillon et révolte sociale tunisienne.

Plus sérieusement, il en va tout autrement pour nos concitoyens et notamment les plus précaires d’entre eux qui par la cherté des loyers et la pression foncière sont poussés loin des centres urbains et des lieux d’emploi sans dessertes de transports collectifs et dépendant du tout- voiture.
A ce titre, le bassin de vie « Cote Basque-sud des Landes » ne dispose pas d’une réelle structure de décision et d’une intercommunalité suffisamment large pour penser et régler le problème des déplacements. Le résultat chacun peut le constater chaque jour avec les embouteillages pour rentrer et sortir du BAB.
Parmi les domaines de compétence du Conseil général, la question des déplacements et des transports est un poste de dépense important et un levier fondamental pour influer sur la vie de nos concitoyens. Il faut reconnaître que peu d’efforts ont été réalisés par l’actuelle majorité UMP-Forces 64. Beaucoup reste à faire.   

 
Agir pour développer les transports : une œuvre à portée sociale, économique, écologique majeure. La précarité de beaucoup, la jeunesse des uns, la vieillesse des autres, le sentiment d’insécurité aussi parfois justifient qu’on développe un service public du transport digne de ce nom : la vie sociale d’une part importante de nos concitoyens, notamment des plus jeunes, s’en trouverait améliorée. La sécurité routière y gagnerait aussi.
Mais l’économie aussi a tout à gagner au développement des services de transports, facteur important d’aménagement du territoire. Développer le service public de transports, c’est lutter contre la désertification économique et humaine des secteurs périphériques de notre département. A terme, c’est pérenniser l’existence de zones d’emplois hors du seul secteur de Bayonne et de la côte basque.  

Concernant le Pays basque intérieur, il est impératif de redonner du souffle à la voie ferrée (de compétence régionale) entre Bayonne et Garazi. Cela doit doit passer par de la multimodalité notamment des maillages avec d’autres modes de transports collectifs comme les bus.
Le CG 64 doit créer une régie départementale (comme chez nos voisins landais) pour tisser un réseau de transport collectif solidaire, performant et accessible. Il faut donner la possibilité aux citoyens qui le souhaitent de faire du service public des transports leur seul véhicule. Une contribution des entreprises devra être prévue.

Notre département dans sa globalité est impacté par grand nombre d’infrastructures en cours ou en projet : A 65 Pau-Bordeaux, Pau-Canfranc par le rail, LGV Tours-Bordeaux, puis Bordeaux Bayonne,  nouvelle route Pau-Oloron.
Toutes ces infrastructures de transport concernent au premier chef le porte-monnaie (ou carnet de chèques) des habitants du Béarn et du Pays basque.  Elles relèvent normalement de la compétence de l’Etat, qui se désengage sur le privé et les collectivités locales.
Le premier exemple qui vient à l’esprit concerne bien sûr la LGV Tours-Bordeaux où les contribuables des Pyrénées Atlantiques doivent savoir qu’il faudra qu’ils déboursent 136 millions d’euros. Après il faudra payer pour Bordeaux-Bayonne, puis pour Pau, etc, etc.
Encore des centaines de millions ... qui manqueront pour une véritable politique sociale et solidaire dans le département.

La question des déplacements concerne tous les habitants et doit faire l’objet d’un large débat public. C’est ce que demande le Front de gauche notamment ses élus au Conseil Régional d’Aquitaine ainsi que l’ensemble de ses candidats basques et béarnais pour les élections cantonales des 20 et 27 mars prochains.

mercredi 16 février 2011

Cantonales 2011 : la campagne est lancée

Passées sous silence, les élections cantonales des 20 et 27 mars prochain permettront de renforcer le camp de la gauche combative en France. C'est le souhait des candidats et des militants du Front de gauche. 

Obnubilés par les Présidentielles de 2012, les grands médias occultent trois élections majeures qui vont se succéder en France : les cantonales, en mars, les sénatoriales, en novembre, et les législatives en juin 2012. 

Ces trois élections sont pourtant importantes pour la démocratie. 

Les élections cantonales permettront de renouveler la moitié des conseillers généraux de France, donc de faire évoluer le rapport de force politique à la tête des départements. 

Les élections sénatoriales concernent un tiers des départements français (lnotre département sera concerné) et pourrait marquer un basculement du Sénat à gauche pour la première fois depuis le début de la cinquième République en 1958. Un enjeu qui échappe aux journalistes, semble t-il. 

Les élections législatives, quant à elles, suivront les Présidentielles depuis l'inversion de calendrier voulue par Sarkozy. Maltraité par le pouvoir en place, l'Assemblée Nationale est sensée être le contre-pouvoir de l'Elysée. Son basculement à gauche est également envisageable. Bien évidemment, cela n'aurait de sens que si la majorité de gauche est renforcée par un fort contingent de députés communistes et de partis issus du Front de Gauche afin de garantir des choix réellement en rupture avec le libéralisme de ces trente dernières années. 

Pourtant, de cela, rien du tout. 

Les médias préfèrent la pipolisation des Présidentielles, parler des querelles entre personnalités de l'UMP ou du PS plutôt que des choix politiques des uns et des autres. Le degré zéro de la politique est atteint.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, des candidats du Front de Gauche dans 25 des 26 cantons renouvelables.



Le rendez-vous de mars prochain, avec les élections cantonales, est l'occasion pour nous d'accentuer notre présence sur le terrain et, surtout, il s'agit de la première occasion pour les français de s'exprimer sur les choix du gouvernement après le mouvement sur les Retraites. Les cantonales seront un sondage grandeur nature à ne pas rater ! 

Dans l’agglomération du BAB élargie désormais appelée Côte Basque Adour, nous serons donc en campagne avec les candidats de ces cantons pour les soutenir : Mathieu ACCOH (PG) sur Biarritz-Ouest, Florian PENAROYAS (PCF/JC) sur Anglet-Nord, Jean-Claude SOUDRE(PG) sur Bayonne-Ouest, Daniel ROMESTANT (PCF) sur Bayonne-Est et Marie-Josée ESPIAUBE (PCF) sur Bayonne-Nord.

Au coeur du mouvement social depuis toujours, notamment pendant le mouvement sur les retraites, les partenaires du Front de gauche souhaitent incarner et porter les valeurs et revendications d'une gauche combative qui ne baisse pas les bras face au capitallisme et aux financiers. 

Combattre l'abstention, porter des valeurs de progrès social et de lutte contre le libéralisme, c'est ce que souhaite représenter le Front de Gauche. 

Vous pouvez vous joindre à cette bataille, nous aider physiquement ou financièrement, relayer nos valeurs autour de vous.
 
La gauche combative, c'est nous, c'est vous !

lundi 14 février 2011

Précarité énergétique en 64, il y a urgence à agir!

La « précarité énergétique » croissante confronte 10 % de la population à une injustice sociale qui porte gravement atteinte aux nécessités vitales dans le logement, à la sécurité, à la santé, à la dignité humaine. Dans les Pyrénées-Atlantiques 40 000 personnes voient leurs besoins élémentaires en électricité ou en gaz partiellement ou totalement insatisfaits. 3500 coupures par an gaz et électricité. Faibles ressources, inadaptation de l’habitat, flambée des tarifs, privatisation, ouverture du marché en sont les causes (la concurrence devait faire baisser les prix…depuis 2007, Gaz + 50% avec la loi NOME, l’électricité suit). 



Les tarifs sociaux ne sont attribués qu’aux titulaires CMU-C (moins de 634 €/mois). Pire, bien que restrictif ce droit n’est pas exercé par plus de 80 % des bénéficiaires potentiels. De plus l’avantage est indigent : 70 €/an en élect. ; 120 €/an en gaz. Il faut pousser l’État à revoir le décret de 2008 en vue d’élargir, réévaluer, créer un droit automatique aux tarifs sociaux par les fournisseurs.

Le département lui, gère le F.S.L. (Fonds de solidarité logement. Aide pour loyer, énergie, etc.). Les règles d’attribution varient selon les départements. Dans le 64, le plafond retenu égale le seuil de pauvreté 950 €/mois. S’appuyant sur les résultats de l’action déployée par la ville et le C.C.A.S. d’Oloron depuis 2009 sous l’impulsion des élus communistes, le Front de Gauche inscrira et défendra ces questions au sein de la nouvelle majorité de gauche du Conseil Général. Pour apporter des réponses sociales et politiques concrètes il faut :
- engager un vrai travail départemental de repérage des situations de précarité
- doter les M.S.D. (Maison de la Solidarité Départementale) de moyens humains accrus et de conditions de travail améliorées
- relever substantiellement les barèmes d'intervention du F.S.L.
- remettre à plat les conventions et règlements; assujettir tous les fournisseurs au financement de 50% du F.S.L ( en Pyrénées atlantiques, EDF et GDF, l'alimentent pour 8%, Direct énergie, Poweo et consort 0%)
- mettre en place au Conseil Général une cellule d'appui technique et politique de service public à l'usage "réactif" des acteurs sociaux et élus de proximité, associations, C.C.A.S., communes, M.S.D...
- faire assumer par les fournisseurs de vrais "points d'accueil info-droit-énergie" dans la proximité au service des usagers
- soutenir la proposition de loi et le projet de décret enrichis et popularisés à Oloron par Marie-George Buffet, députée, Ancienne Ministre :

°interdisant formellement les coupures en trêve hivernale
°instituant par les fournisseurs un dispositif "élargi" de tarifications sociales accessibles automatiquement et de plein droit (quand la dépense énergie dépasse 3% des ressources)
° faisant des coupures une exception hors de la trêve hivernale et de leur interdiction un principe


vendredi 11 février 2011

Bayonne Nord - Pôle de tri et de valorisation des déchets – Batz-Canopia

Intervention de Jean-Claude SOUDRE au conseil municipal du 10 février 2011


Monsieur le Maire,

Nous voici donc une nouvelle fois avec la présente délibération amenés à reparler de l’affaire de Batz, le projet nord-bayonnais de Bil Ta Garbi  rebaptisé Canopia presque par ironie du sort. 



Il nous est aujourd’hui demandé de donner un avis favorable à la demande d’autorisation d’exploitation du pôle de tri et de valorisation des déchets ménagers présentée par le Syndicat de traitement des déchets.

Au préalable, je voudrai rassurer certains collègues qui se sont émus de notre départ impromptu le 16 décembre dernier en arguant du fait que nous fuyons les débats notamment ceux concernant Batz et Ametzondo. C’est oublier qu’en juillet 2010, Henri Etcheto et moi même avions été le plus complet possible sur ces deux points essentiels pour notre agglomération et son bassin de vie.

Je commencerai donc par une citation pragmatique comme doit les aimer votre adjoint à l’urbanisme : « Quand les œufs sont battus en omelette, on ne peut plus séparer les jaunes des blancs ».
Cet aphorisme indépassable a été entendu le 21 janvier dans une salle Sainte-Ursule archi-comble avec une réunion publique organisée par l’ADECH qui a pris la tête avec d’autres d’une mobilisation citoyenne qui s’est, depuis le départ, trouvée dans l’impossibilité de débattre.
Car, en fait de débats, les bayonnais et les bayonnaises ont été réduits à une véritable peau de chagrin. Les points fondamentaux n’ont pu être portés à discussion.
Force est de constater que les deux choix essentiels sont pris depuis longtemps (la filière de traitement en décembre 2004 et le site en juillet 2006).
Jamais en 2007 et encore moins en 2008 durant la campagne électorale des municipales n’ont été abordé la moindre de ces questions. Nous pouvons dire que ce projet a été dissimulé notamment dans les documents de campagne (projet compris) du candidat Grenet.
Le projet a réellement refait surface en janvier 2009 où son ampleur a été mise en lumière en nous précisant qu’il n’y avait pas d’alternative et qu’on pouvait discuter de tout sauf du site et du process.
Nous avons vu poindre à cette occasion une expression citoyenne qui loin d’être le phénomène NIMBY dans lequel il était commode de votre part de les y cantonner concrétisait en fait un véritable pied de nez à votre affichage politique de participation citoyenne.
Madame la sixième adjointe au Développement durable et à la Participation citoyenne, je suis au regret de vous signifier, alors que nous sommes exactement à mi-mandat, que malgré les efforts que vous faites et que vous continuerez à faire nous sommes et nous serons insensibles à vos gesticulations. Vous aurez beau vous transformer en derviche tourneur d’ici la fin du mandat, l’absence de participation citoyenne et de débat démocratique dans le dossier nord-bayonnais de l’usine TMB à Batz entachera votre action et votre démarche politique de façon irrémédiable. Nous nous souviendrons essentiellement d’un processus de décision qui maltraite la démocratie et qui méprise les citoyens (il suffit de rappeler les conditions de déroulement du conseil municipal du 22 juillet dernier).

Je reviens sur la citation entendue lors de la réunion de l’ADECH : « Quand les œufs sont battus en omelette, on ne peut plus séparer les jaunes des blancs ».
Vous aurez, bien sûr, compris que je parle du problème des fermentescibles qui sont à ce jour mélangés dans la poubelle noire et qui en constituent la majeure partie du poids compte tenu notamment de leur forte densité en eau.
Il est vrai que les arguments portés par les associations CADE et ADECH notamment sur l’amélioration du tri, le compostage et la pesée à la source ne sont pas sur ces questions sans intérêt.
De plus, le fait que la TMB soit interdite en Suisse, abandonnée en Allemagne et au Québec, et que l’Union européenne tergiverse sur l’épandage des produits qui en sont issus sont des éléments d’interpellation pour les élus que nous sommes.
Nous n’oublions pas toutefois qu’en 2004 le choix de la méthanisation avait essentiellement surplombé par le fait qu’il y avait un rejet généralisé et rédhibitoire de l’incinération.

Vous l’aurez compris, madame la vice-présidente de Bil Ta Garbi, je ne chercherai pas à croiser le fer avec vous sur les questions ultra techniques. Je ne pense pas que nos amis politiques, tout comme les vôtres, qui siègent dans les instances communautaires ou syndicales chargés de l’environnement et du traitement des déchets soient capables de dire en 2011 qu’il existe une vérité révélée sur ce problème.

Avant de passer le relais à Colette Capdevielle qui va notamment détailler le contenu de l’enquête ICPE, je tiens à rappeler trois points fondamentaux :
·  Nous sommes en 2011, nous connaissons et subissons une situation locale actuelle en matière de traitement déchets inacceptable et aberrante. Nos ordures font 250 km pour y être stockées. D’un point de vue écologique et environnemental, c’est inadmissible.
·  Le projet Batz-Canopia, c’est essentiellement pour nous une localisation contestable du point de vue de l’aménagement urbain et de l’organisation générale de l’agglomération.
·  Le choix du site est générateur d’une situation conflictuelle qui risque de ralentir dangereusement l’établissement indispensable d’une solution au traitement des déchets dont doit se doter notre bassin de vie. (Force est de constater que le passage en force n’a pas été payant puis que nous avons constaté dans les OJ1 de décembre et février que les propriétaires fonciers et agricoles avaient entamé des procédures devant le Tribunal Administratif)

Merci de votre attention.

lundi 7 février 2011

Une gauche qui se rassemble pour faire Front


Cantonale mars 2011 – Bayonne Ouest
avec Jean-Claude SOUDRE et Michèle LORGERY

En mars 2011 aura lieu le renouvellement de la moitié des conseillers généraux lesquels dirigent les départements. Cette élection sera la première après le mouvement populaire contre la réforme des retraites, que Nicolas Sarkozy veut faire passer en force contre l’opposition de 70% de l’opinion et des millions des grévistes et manifestants.

Elle sera un moyen d’infliger un désaveu à la politique d’un gouvernement qui réserve les milliards au sauvetage des banques, dresse des « boucliers » fiscaux pour les plus riches, impose à la population l’amputation des dépenses sociales, la casse des retraites et de la protection sociale, la destruction des services publics, l’aggravation du chômage et de la précarité.


Nous sommes en février 2011 à moins de 6 semaines du 1er tour des élections cantonales.

Nous avons connu un automne de fortes mobilisations et de luttes sociales contre la réforme des retraites.
Nous avons fini l’année 2010 en s’indignant comme nous l’inviter à le faire un jeune homme de 93 ans, Stéphane Hessel qui fut l’un des collaborateurs de René Cassin, célèbre bayonnais auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Nous avons commencé l’année 2011 en respirant un air de liberté en provenance des pays arabes au nord de l’Afrique. Un air de liberté qui embaumait le jasmin comme en Tunisie.

Voilà pourquoi nous avons fait le choix de lancer aujourd’hui notre campagne en plein cœur historique de notre canton sur la place Montaut.

Pourquoi la place Montaut ?
Peu de bayonnais connaissent le monument situé au milieu de cette place. Il s’agit en fait d’un mausolée dédié à des jeunes bayonnais tués à Paris lors de la révolution républicaine des Trois glorieuses en  juillet 1830. Une sentence éternelle apparaît sur la façade sud du monument : « Les révolutions justes sont le châtiment des mauvais rois ».

Fort de ce souffle républicain et révolutionnaire, nous partons au combat pour faire triompher nos valeurs de gauche et de justice sociale dans la bataille des cantonales. Nous ferons tout pour que la révolution citoyenne arrive aussi sur les rives de la Nive et de l’Adour.

Quel est l’état des lieux politique sur ce canton ?

Nous n’oublions pas que le pire s’est passé dans ce canton il y a quatre ans avec le retournement de veste de l’élue PS Larran-Lange qui après avoir trahi ses électeurs a basculé dans les rangs de la droite en échange d’un fauteuil qui a permis l’élection du président UMP Castaing.

A ce jour, 7 candidats sont en lice sur ce canton avec notamment 4 candidats de gauche dont évidemment notre candidature. Ceci est légitime puisque au premier tour chaque famille politique est libre de présenter et défendre ses propres couleurs et convictions.

Par contre, nous sommes en présence de 3 candidats de droite dont la sortante.
La particularité à droite dans ce canton, c’est le manque d’envergure et de consistance politique de ces trois protagonistes (MM. Gouffrant, Ugalde et Mme Larran-Lange).
La feuille de route qui semble les animer relève plutôt de la comédie humaine chère à Balzac plutôt que d’un réel attrait pour la cause publique et l’intérêt général.
Nous nous attendons plutôt chez eux à une campagne de notables et d’héritiers (qui en fait se déchirent pour l’héritage).

Pour notre part, nous sommes héritiers de valeurs fortes que nous transmis nos familles, nos anciens et nos éducateurs. Nous entendons également assurer ce rôle de transmission à l’égard des jeunes générations pour que celles-ci reprennent le flambeau de la lutte sociale et du militantisme.
A ce titre, nous tenons à saluer sur le canton d’Anglet nord la candidature dynamique de notre jeune camarade Florian Penaroyas âgé de 19 ans.

À Bayonne, dans le canton Ouest, comme dans l’ensemble du département, les organisations du Front de gauche (Parti communiste français, Parti de gauche) ont décidé de présenter une candidature qui rassemble les forces de la gauche de transformation sociale et écologique ; une gauche qui n’entend pas renoncer ! Une gauche offensive contre une politique gouvernementale antisociale et qui met en cause la souveraineté des collectivités territoriales et provoque leur asphyxie budgétaire. La majorité UMP et Nicolas Sarkozy ont programmé la fin des conseils généraux en 2014 et  multiplié les transferts de charges de l’Etat vers les collectivités territoriales.

La gauche est majoritaire dans 21 régions sur 22 et dans 58 départements sur 102. Elle a le devoir de résister au pouvoir sarkozyste et de refuser que les assemblées locales soient transformées en simples exécutantes de la politique gouvernementale.
À gauche, il faut choisir entre la résignation et l’accompagnement du capitalisme en crise qui conduit à des reculs de civilisation considérables et une politique résistant aux mesures antisociales et agissant pour la transformation sociale et écologique de la société.

Il est essentiel de placer au coeur de l’action politique une autre répartition des richesses, la justice sociale et l’égalité des droits.

L’élection cantonale constituera un moment de cette bataille générale : il conviendra en mars prochain de battre la droite et d’élire des conseillers généraux et des majorités de gauche.

Michèle LORGERY et moi-même sommes candidats à l’élection cantonale les 20 et 27 mars prochains. Ces élections vont se dérouler dans un contexte particulier.

Pour nous, l’enjeu de ces élections est le basculement à gauche du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques et la représentation à ce conseil de toutes les composantes de la gauche notamment du Front de gauche.

Pour une gestion solidaire du conseil général :
Première compétence, l’action sociale. Elle représente 50% du budget.  Nous proposerons une conférence annuelle de l’ensemble des intervenants institutionnels et associatifs pour définir avec eux, une vraie politique d’action sociale d’autant que notre département est classé parmi ceux ayant le plus de personnes en difficultés dans notre pays.
Un autre enjeu : l’aide et l’accueil des personnes âgées. Le manque de structures devient catastrophique et les tarifs prohibitifs. Ce problème sera au cœur de nos priorités.
Autre compétence : le réseau routier et de transports. Là aussi le bilan est catastrophique. Dans ce domaine, nous proposerons des solutions adaptées en concertation avec les populations.
En  matière d’aménagement du territoire, 80% des emplois salariés se concentrent sur Pau, Mourenx et le BAB. Le Conseil général devra avoir une politique d’incitation à l’implantation d’entreprises de façon harmonieuse, dans le respect des droits des salariés, de l’environnement, et avec un contrôle strict de l’utilisation de l’argent public.
Ces  élections seront l’occasion de sanctionner la politique de droite du Conseil général. Notre département peut basculer à gauche grâce à votre vote .Cela permettra de mettre en place une politique de réelles solidarités entre les populations et de réparer les dégâts de la politique de Nicolas SARKOZY et de son alliée l’UMP.

Le premier tour des élections cantonales du 20 mars est une étape importante pour faire grandir la dynamique d’une gauche  déterminée à porter l’exigence d’une société plus juste et plus humaine.

samedi 5 février 2011

Un Conseil général pour quelle action sociale ?

Les 20 et 27 mars 2011 nous élirons nos conseillers généraux renouvelables. Ces élections cantonales devraient être les dernières car la  loi sur les Collectivités territoriales récemment votée remplacera les conseillers généraux par les conseillers territoriaux qui siègeront aussi à la Région ! Avec en perspective une régression démocratique !

D'ores et déjà, depuis janvier 2010, la taxe professionnelle qui était la principale ressource fiscale du département est supprimée, sans être totalement compensée par l'Etat. D'où  une diminution des recettes et une perte d'autonomie des Conseils généraux.

Au moment où les besoins sociaux des Français sont en  constante augmentation (envolée du chômage, de la précarité, du handicap et de la pauvreté), comment les départements feront-ils face à leur principale compétence obligatoire, la solidarité ? 


Il convient d’insister sur la cohérence des politiques menées par la Droite: moins d'Etat, moins d'impôts, des privatisations à tout va.
-   La RGPP regroupe  les directions, supprime des emplois de fonctionnaires, vend le patrimoine de l'Etat.
-  La politique budgétaire gèle les dépenses publiques, avec pour conséquence : baisse des subventions aux associations qui ont des délégations de service public dans des domaines où l'Etat s'est désengagé.
-  La loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST) a créé les Agences régionales de Santé (ARS), une idée positive mais dévoyée en arme de maîtrise comptable.
-  L'Etat ne compense pas intégralement les transferts de compétences aux collectivités territoriales, loin s'en faut. Par exemple, c'est 1,44 milliard d'euros qui  manque à l'ensemble des départements pour payer le RMI-RSA.

Nos départements seront placés devant un douloureux  dilemme : soit diminuer leurs interventions, soit augmenter les impôts locaux.

La réforme des collectivités territoriales et la suppression de la taxe professionnelle sont faites pour briser la résistance des départements et régions qui pour la plupart sont tenus par la gauche ! (La compétence générale devrait leur  être  retirée au 1er janvier 2015).

Le projet de la Droite est de réduire tout ce qui est solidaire, pour offrir de nouveaux marchés!

Face à cette offensive antisociale et antidémocratique, il y a urgence à élaborer un programme de rupture radicale avec le capitalisme financiarisé.
Ce programme sera le «  programme partagé » du Front de Gauche. 
Dès décembre 2010, les parlementaires Communistes et du Parti de Gauche déposeront un projet de loi garantissant les financements sociaux et solidaires.

Nous voulons un autre partage des richesses.

Pour ce faire nous avons deux outils : les cotisations sociales et l'impôt.
Propositions du Parti de gauche au programme partagé :
-   augmenter la part patronale des cotisations sociales pour financer la sécurité sociale et en combler le déficit structurel.
-   réformer notre fiscalité devenue  injuste et peu redistributive  pour financer des services publics et des biens communs comme la santé, l'éducation ...
-    créer et financer une 5ème branche de la Sécurité sociale, visant à prendre en charge la perte d'autonomie/ dépendance  et s'appuyant sur les principes fondateurs de la Sécu : «  chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »
-    créer un service public national de l'aide à domicile visant à offrir un service de qualité sur l'ensemble du territoire (rural et urbain), et assurant à  ses salarié-e-s un statut, des droits sociaux et des salaires décents. ..