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samedi 5 février 2011

Un Conseil général pour quelle action sociale ?

Les 20 et 27 mars 2011 nous élirons nos conseillers généraux renouvelables. Ces élections cantonales devraient être les dernières car la  loi sur les Collectivités territoriales récemment votée remplacera les conseillers généraux par les conseillers territoriaux qui siègeront aussi à la Région ! Avec en perspective une régression démocratique !

D'ores et déjà, depuis janvier 2010, la taxe professionnelle qui était la principale ressource fiscale du département est supprimée, sans être totalement compensée par l'Etat. D'où  une diminution des recettes et une perte d'autonomie des Conseils généraux.

Au moment où les besoins sociaux des Français sont en  constante augmentation (envolée du chômage, de la précarité, du handicap et de la pauvreté), comment les départements feront-ils face à leur principale compétence obligatoire, la solidarité ? 


Il convient d’insister sur la cohérence des politiques menées par la Droite: moins d'Etat, moins d'impôts, des privatisations à tout va.
-   La RGPP regroupe  les directions, supprime des emplois de fonctionnaires, vend le patrimoine de l'Etat.
-  La politique budgétaire gèle les dépenses publiques, avec pour conséquence : baisse des subventions aux associations qui ont des délégations de service public dans des domaines où l'Etat s'est désengagé.
-  La loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST) a créé les Agences régionales de Santé (ARS), une idée positive mais dévoyée en arme de maîtrise comptable.
-  L'Etat ne compense pas intégralement les transferts de compétences aux collectivités territoriales, loin s'en faut. Par exemple, c'est 1,44 milliard d'euros qui  manque à l'ensemble des départements pour payer le RMI-RSA.

Nos départements seront placés devant un douloureux  dilemme : soit diminuer leurs interventions, soit augmenter les impôts locaux.

La réforme des collectivités territoriales et la suppression de la taxe professionnelle sont faites pour briser la résistance des départements et régions qui pour la plupart sont tenus par la gauche ! (La compétence générale devrait leur  être  retirée au 1er janvier 2015).

Le projet de la Droite est de réduire tout ce qui est solidaire, pour offrir de nouveaux marchés!

Face à cette offensive antisociale et antidémocratique, il y a urgence à élaborer un programme de rupture radicale avec le capitalisme financiarisé.
Ce programme sera le «  programme partagé » du Front de Gauche. 
Dès décembre 2010, les parlementaires Communistes et du Parti de Gauche déposeront un projet de loi garantissant les financements sociaux et solidaires.

Nous voulons un autre partage des richesses.

Pour ce faire nous avons deux outils : les cotisations sociales et l'impôt.
Propositions du Parti de gauche au programme partagé :
-   augmenter la part patronale des cotisations sociales pour financer la sécurité sociale et en combler le déficit structurel.
-   réformer notre fiscalité devenue  injuste et peu redistributive  pour financer des services publics et des biens communs comme la santé, l'éducation ...
-    créer et financer une 5ème branche de la Sécurité sociale, visant à prendre en charge la perte d'autonomie/ dépendance  et s'appuyant sur les principes fondateurs de la Sécu : «  chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »
-    créer un service public national de l'aide à domicile visant à offrir un service de qualité sur l'ensemble du territoire (rural et urbain), et assurant à  ses salarié-e-s un statut, des droits sociaux et des salaires décents. ..

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