Powered By Blogger

vendredi 18 février 2011

Transports collectifs : beaucoup reste à faire !

La question des déplacements est d’une importance capitale dans notre période actuelle. Tout le monde a besoin sur le mode contraint ou volontaire de se déplacer d’un point à un autre et ce de façon quotidienne ou épisodique.
Bien sûr, nous n’avons pas tous la « chance » comme notre actuelle (pour combien de temps ?) ministre des Affaires Etrangères de bénéficier d’avion privé pour faire des « sauts de puce » en plein réveillon et révolte sociale tunisienne.

Plus sérieusement, il en va tout autrement pour nos concitoyens et notamment les plus précaires d’entre eux qui par la cherté des loyers et la pression foncière sont poussés loin des centres urbains et des lieux d’emploi sans dessertes de transports collectifs et dépendant du tout- voiture.
A ce titre, le bassin de vie « Cote Basque-sud des Landes » ne dispose pas d’une réelle structure de décision et d’une intercommunalité suffisamment large pour penser et régler le problème des déplacements. Le résultat chacun peut le constater chaque jour avec les embouteillages pour rentrer et sortir du BAB.
Parmi les domaines de compétence du Conseil général, la question des déplacements et des transports est un poste de dépense important et un levier fondamental pour influer sur la vie de nos concitoyens. Il faut reconnaître que peu d’efforts ont été réalisés par l’actuelle majorité UMP-Forces 64. Beaucoup reste à faire.   

 
Agir pour développer les transports : une œuvre à portée sociale, économique, écologique majeure. La précarité de beaucoup, la jeunesse des uns, la vieillesse des autres, le sentiment d’insécurité aussi parfois justifient qu’on développe un service public du transport digne de ce nom : la vie sociale d’une part importante de nos concitoyens, notamment des plus jeunes, s’en trouverait améliorée. La sécurité routière y gagnerait aussi.
Mais l’économie aussi a tout à gagner au développement des services de transports, facteur important d’aménagement du territoire. Développer le service public de transports, c’est lutter contre la désertification économique et humaine des secteurs périphériques de notre département. A terme, c’est pérenniser l’existence de zones d’emplois hors du seul secteur de Bayonne et de la côte basque.  

Concernant le Pays basque intérieur, il est impératif de redonner du souffle à la voie ferrée (de compétence régionale) entre Bayonne et Garazi. Cela doit doit passer par de la multimodalité notamment des maillages avec d’autres modes de transports collectifs comme les bus.
Le CG 64 doit créer une régie départementale (comme chez nos voisins landais) pour tisser un réseau de transport collectif solidaire, performant et accessible. Il faut donner la possibilité aux citoyens qui le souhaitent de faire du service public des transports leur seul véhicule. Une contribution des entreprises devra être prévue.

Notre département dans sa globalité est impacté par grand nombre d’infrastructures en cours ou en projet : A 65 Pau-Bordeaux, Pau-Canfranc par le rail, LGV Tours-Bordeaux, puis Bordeaux Bayonne,  nouvelle route Pau-Oloron.
Toutes ces infrastructures de transport concernent au premier chef le porte-monnaie (ou carnet de chèques) des habitants du Béarn et du Pays basque.  Elles relèvent normalement de la compétence de l’Etat, qui se désengage sur le privé et les collectivités locales.
Le premier exemple qui vient à l’esprit concerne bien sûr la LGV Tours-Bordeaux où les contribuables des Pyrénées Atlantiques doivent savoir qu’il faudra qu’ils déboursent 136 millions d’euros. Après il faudra payer pour Bordeaux-Bayonne, puis pour Pau, etc, etc.
Encore des centaines de millions ... qui manqueront pour une véritable politique sociale et solidaire dans le département.

La question des déplacements concerne tous les habitants et doit faire l’objet d’un large débat public. C’est ce que demande le Front de gauche notamment ses élus au Conseil Régional d’Aquitaine ainsi que l’ensemble de ses candidats basques et béarnais pour les élections cantonales des 20 et 27 mars prochains.

2 commentaires:

  1. La vidéo, elle ne fonctionne pas !!
    Dommage ...c'est peut être mon ordi...

    RépondreSupprimer
  2. Enfin un projet un peu cohérent et global pour notre bassin de vie. Le rôle du Conseil général est bien de trouver des modalités de coopération des territoires et non de laisser le libre jeu de la concurrence qui ne profite pas aux basco-béarnais. Merci.

    RépondreSupprimer