Claude Guéant vient d'annoncer que "le mandat d'arrêt d'Aurore Martin sera mis en œuvre ». La militante basque qui a décidé le 18 juin à Biarritz de sortir de la clandestinité malgré le mandat d'arrêt européen lancé contre elle par la justice espagnole se trouve désormais sous la menace d'une extradition.
Il serait pour le moins incompréhensible qu'une personne de nationalité française, militante d'un parti autorisé en France, soit extradée pour des faits eux-mêmes non punissables dans notre pays. Cette arrestation remet en cause un principe essentiel reconnu en France, à savoir le refus d'extradition pour motifs politiques.
Notre positionnement en défense d’Aurore Martin s’inscrit plus dans une tradition voltairienne et humaniste de défense de la liberté d’expression que dans une convergence de vue avec les thèses nationalistes.
Suite à une modification constitutionnelle en mars 2003, le mandat d’arrêt européen remet en cause un principe fondamental reconnu par les lois de la République : le refus d’extradition pour des motifs politiques.
Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, ces militants basques sont poursuivis pour leurs activités politiques publiques. Batasuna est légale en France mais illégale en Espagne. Il est reproché à Aurore martin sa participation à des réunions publiques et des écrits politiques.
De plus, les méthodes et violences policières déployées lors des arrestations sont scandaleuses et risquent de mettre à mal le processus de paix nécessaire au Pays basque.
Il est impératif que les autorités européennes révisent profondément la procédure du mandat d’arrêt européen afin de garantir les libertés individuelles.
Aurore Martin ne doit pas être livrée aux autorités espagnoles.
Aurore askatu !
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