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mercredi 16 mars 2011

Intervention Jean-Claude SOUDRE (PG) Meeting du 16 mars

Mesdames et Messieurs,
Chers amis, chers camarades, Bonjour a tous,

Très heureux de pouvoir prendre la parole aujourd’hui, ici et maintenant.
Pour deux raisons, parce que, d’une part, nous sommes à Bayonne, la ville où je vis et suis élu d’opposition à l’intérieur du conseil municipal et, d’autre part, nous sommes dans la dernière ligne droite de la campagne des élections cantonales dans la dynamique départementale, régionale et nationale du Front de gauche.


 Ces élections ont pour nous un caractère historique car elles sont, à la fois, les dernières et les premières.

Ce sont les dernières, car nous vivons les ultimes moments des conseillers généraux et régionaux actuels (6000 au total) qui seront remplacés à terme par 3471 conseillers territoriaux remplissant les deux fonctions. Tout cela va essentiellement entraîner une régression démocratique avec l'affaiblissement de la démocratie locale et l'éloignement des centres de décisions.

Ce sont les premières pour le Front de Gauche, car c’est la première fois que cette dynamique politique se lance dans l’aventure de la vie des départements et des conseils généraux. Cette dynamique a permis de présenter 25 candidats sur les 26 cantons renouvelables dans notre département. De même, 84 % des cantons se verront proposer un candidat issu du Front de Gauche sur l’ensemble des 1976 cantons renouvelables. Le Front de gauche par nature peut et doit être élargi. Nous pouvons l’observer dans 210 cantons où nous verrons les logos FDG et NPA associés.

Dés 2009, la création du Front de gauche s’est révélée indispensable pour faire émerger la création d’un pôle d’importance à la gauche du parti socialiste. Cette force est nécessaire à l’heure où le camp social-démocrate a trop souvent renoncé sur la défense des travailleurs face au néolibéralisme.

Dans cette dynamique, nous sommes aux côtés de nos camarades communistes qui sont, sans conteste, parties prenantes et force efficace et expérimentée dans le Front de gauche.
Nous voulons inscrire nos pas dans l’héritage du Front Populaire et du Conseil National de la Résistance. C’est cet héritage que nous avons en partage et que nous voulons transmettre aux plus grand nombre notamment les plus jeunes.
Nous voulons, réunir tout l’arc de forces des militants et militantes de gauche, acteurs et actrices du mouvement syndical, associatif et politique. En clair, toute la gauche de transformation sociale et écologique.

Pour ma part, comme Mathieu Accoh, candidat sur Biarritz Ouest, je suis membre du Parti de gauche coprésidé par Jean-Luc Melenchon et Martine Billard. Ce nouveau parti existe depuis fin 2008 et se veut un parti creuset au croisement des valeurs républicaines, socialistes et écologistes.
A ce titre, je tiens à saluer fraternellement à distance nos amis béarnais et palois qui se rassemblent ce soir à Pau en présence d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et d’Eric Coquerel, responsable national du PG.

Avec nos 2 candidats titulaires et 6 suppléants sur le département, nos 204 titulaires sur l’ensemble du territoire national, nous voulons être des partenaires loyaux et motivés pour que le Front de Gauche puisse devenir un force politique incontournable et non pas une variable d’ajustement pour les stratèges de la Rue de Solferino.

Comme je viens de le dire, le Parti de gauche se veut à la confluence des forces républicaines, socialistes et écologistes.
Pourtant, dans l’actualité la plus récente, nous sommes forcés de constater que ces valeurs-là sont bien mises à mal notamment par Sarkozy et le pouvoir de droite.

Commençons par la République. La République est un projet politique qui a pour ambition faire oeuvrer les individus pour leur bien commun.
Or, nous voyons que Nicolas Sarkozy reprend à son compte le thème de « l’identité nationale », en l’associant à l’immigration et à l’Islam. Les différents amalgames lors du discours de Grenoble entre immigration et sécurité, sa politique honteuse envers les Rroms, etc. Autant de provocations xénophobes banalisant ainsi le discours du FN, au détriment de notre République et de notre vivre ensemble.
A ce titre, nous avons appris récemment avec satisfaction que le Conseil constitutionnel a invalidée le 10 mars 2011 treize dispositions de la loi LOPPSI 2, fourre-tout répressif emblématique d’un pouvoir aux abois qui court après l’extrême-droite.

Continuons par la question de la justice sociale et de la solidarité. Depuis l’élection de Sarkozy en 2007, nous sommes, comme le dit Jacques Généreux, dans la Grande Régression.
Le gouvernement, à l’automne, nous a condamnés à deux ans de travaux forcés supplémentaires en reculant l’âge de la retraite. Concernant le SMIC, aucune amélioration donc pour les plus de 3 millions de salariés payés au SMIC, dont une bonne partie des 1,5 millions de salariés à temps partiels contraints.
Pendant ce temps là, ne nous leurrons pas avec la venue médiatique de Marine Le Pen et n’oublions pas que le Front National qui est un parti d’extrême droite ultralibéral a toujours défendu les intérêts des riches et n’a jamais défendu les travailleuses et les travailleurs. Rappelons-nous, pour cela, sa dénonciation des syndicats lors du mouvement social sur les retraites.

Continuons sur notre 3ème pilier : l’écologie. En ce mois de mars 2011, nous ne pouvons passer sous silence la tragédie qui frappe le Japon et sa population qui, déjà durement touchée par une catastrophe naturelle, est maintenant victime d'un deuxième désastre, nucléaire celui là.
25 ans après Tchernobyl, qu’attendons nous pour prendre la décision de planifier la sortie du nucléaire au lieu de prévoir son extension au mépris de toute sécurité ?
Nous devons engager nos territoires dans la planification écologique avec la réduction des gaz à effet de serre, le retour en régie publique de l’eau, l’anticipation de la fin du tout-pétrole et la sortie du nucléaire. Tout ça ne se fera pas du jour au lendemain.

Revenons ici à Bayonne, dans notre Pays Basque et Département des Pyrénées-Atlantiques.
Ici comme dans l’ensemble du département, le Front de gauche veut rassembler les forces de la gauche de transformation sociale et écologique ; une gauche qui n’entend pas renoncer ! Une gauche offensive contre une politique gouvernementale antisociale et qui met en cause la souveraineté des collectivités territoriales et provoque leur asphyxie budgétaire. La majorité UMP et Nicolas Sarkozy ont programmé la fin des conseils généraux en 2014 et multiplié les transferts de charges de l’Etat vers les collectivités territoriales.

Il est essentiel de placer au coeur de l’action politique une autre répartition des richesses, la justice sociale et l’égalité des droits.

Je rappelle les principaux points de notre programme départemental.
Nous voulons renforcer l'action sociale en relevant au niveau « seuil de pauvreté + 10 % » le montant des aides octroyées via l'aide spécialisée à l'enfance, le fonds de solidarité logement et le Fonds précarité notamment. Pour cela, nous réclamerons à l’Etat le paiement de ce qu'il doit aux collectivités.
Contre la précarité énergétique, nous voulons contraindre EDF, GDF et les autres fournisseurs d'énergie à cotiser et leur faire assumer « de vrais points d'accueil info-droits-énergie » pour le conseil et l'accompagnement des personnes concernées tout en renforçant les effectifs des Maisons de la solidarité départementale.
Nous voulons assouplir les critères d'attribution de l'APA, l'allocation personnalisée à l'autonomie, au bénéfice des personnes âgées. Nous voulons agir également en faveur des personnes handicapées et aider les jeunes à s'en sortir.
Nous sommes opposés au projet d'une nouvelle liaison routière entre Pau et Oloron via Arbus et demandons un moratoire. Le Conseil général doit refuser de payer pour la réalisation du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV.
Pour nous, Front de gauche, les aides économiques à l'emploi doivent être liées à la création d'emploi, à l'innovation. Nous voulons lutter contre « la casse gouvernementale » en matière d'éducation et « relancer la rénovation des collèges » publics ainsi que la défense des services publics.

L’élection cantonale constituera un moment de cette bataille générale. Pour nous, l’enjeu de ces élections est le basculement à gauche du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques et la représentation à ce conseil de toutes les composantes de la gauche notamment du Front de gauche.

Pendant ce temps ? Le pouvoir sarkozyste ne parle pas du tout de ces élections cantonales car il a trop peur d’un vote-sanction et préfère une très forte abstention ! Ne le laissons pas faire, s’abstenir serait un trop beau cadeau à tous les nantis du système !

Comme les peuples le clament de l’autre côté de la méditerranée, avec le Front de Gauche, exigeons le partage des richesses et la souveraineté des peuples. Le Front de Gauche, c’est le seul vote qui s’oppose frontalement et utilement au système capitaliste et aux modèles productivistes.

Ce scrutin des cantonales est bien un scrutin national : la moitié des cantons français doivent être renouvelés. Le Front de Gauche entend l’utiliser pour infliger la première défaite de Sarkozy dans les urnes depuis l’inoubliable mouvement des retraites de l’automne 2010.

Le bulletin Front de Gauche, c’est le vote utile pour lui enlever le maximum de conseils généraux y compris chez nous. C’est l’assurance de mettre une bonne gauche à la droite !

Le Front de Gauche est prêt pour la bataille !
Avec le Front de Gauche, la Gauche pour de bon, l’Ecologie pour de vrai, la République pour tous !

Elisons des élu-e-s engagés dans la résistance aux mauvais coups de ce  gouvernement, et qui s’opposent notamment à la réforme des collectivités territoriales.
Fini les aides aux entreprises qui licencient alors qu’elles font des bénéfices.
Soutenons et étendons les services publics, pour la petite enfance, la culture, les services à la personne pour nos aînées comme pour celles et ceux qui sont en situations de handicap.
Engageons nos territoires dans la planification écologique.
Relocalisons l’économie et l’agriculture paysanne.
Voilà entre autres les axes programmatiques de la radicalité concrète portés par le Front de Gauche dans les départements.
Il nous reste trois jours pour faire du Front de Gauche la vraie surprise du scrutin. Toutes les militantes et tous les militants du Parti de Gauche, du PCF et de l’ensemble du Front de Gauche sont sur le pont.
Aux urnes citoyens ! Votez Front de Gauche !



Pour le PG,
Jean-Claude SOUDRE,
Conseiller municipal,
Candidat FDG Bayonne Ouest

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