Depuis le 25 février dernier, nous, bayonnais et amoureux de notre club fanion, assistons avec dépit et colère à un spectacle pitoyable qui oscille entre révolutions de palais manquées et OPA hostile.
Je ne parle pas bien sûr du jeu sur le terrain car nos joueurs ont su démontrer devant et avec l’aide de 32500 personnes à Anoeta toute leur détermination et vaillance.
Je suis conseiller municipal d’opposition depuis mars 2008 et je constate depuis, et ce délibération après délibération, que le Maire de Bayonne veut nous faire rentrer de force dans un choix simpliste : pour ou contre le rugby professionnel et même pour ou contre l’Aviron Bayonnais. Nous savons bien que Bayonne a son alchimie propre et que le rugby et l’Aviron en sont des ingrédients essentiels.
Nous sommes des élus politiques voulant fonder leur action publique sur des valeurs fondamentales laïques et républicaines en faisant plus appel à la raison qu’à la passion. La raison, pour nous, citoyens et citoyennes responsables, nous conduit à placer la question de l’intérêt général au dessus de tout.
La primauté de l’intérêt général, c’est aussi refuser le dogme en vogue de nos jours. Cette petite musique libérale que nous entendons à longueur de journée dans les médias notamment ceux adeptes de la pensée unique : aux structures publiques la solidarisation des pertes et aux seules structures privées, les profits.
Souvenons nous qu’en 1957, Albert Camus avait eu à Stockholm ces mots irrémédiables : « Au bout du compte, s’il faut choisir entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. ». Lorsque l’homme est poussé dans ses derniers retranchements, il est rare qu’il soit en possession de toute sa conscience et sa liberté de penser devient une contrainte comme chez Camus à l’heure de la tragédie de la guerre d’Algérie.
Avec les choix adoptés depuis plusieurs saisons par le Maire de Bayonne, nous ne sommes pas dans la tragédie mais plutôt dans la tragi-comédie pour ne pas dire la farce.
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2003 une piste d’athlétisme en tartan (attendue durant 30 ans) consacrer l’éloignement du terrain d’honneur de la grande tribune ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2006 une nouvelle tribune empiéter sur la cancha du fronton municipal à l’arrière tout en se révélant insuffisante lors de son achèvement?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand des travaux qui auraient dû permettre d’accueillir des évènements sportifs de haut niveau, d’offrir au monde scolaire et universitaire un outil pédagogique performant, de doter le mouvement associatif d’un vaste plateau omnisports débouchent en fait sur la privatisation effective d’une enceinte sportive ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2009 la construction de nouvelles tribunes « provisoires » qui sacrifient la piste d’athlétisme toute neuve ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand nous constaterons à l’avenir que pour avoir un faux « stade à l’anglaise » Bayonne aura payé en 6 ans deux pistes d’athlétisme et la réfection du fronton ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand l’effort public est essentiellement demandé au contribuable bayonnais en lieu et place de l’Aviron Bayonnais Rugby Pro destinataire de l’aménagement de l’équipement sportif et bénéficiaire économique de toutes ces améliorations ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand après une saison calamiteuse sauvée sur tapis vert arrive l’ancien ministre sarkozyste Bernard Laporte venu « étoffer » la structure professionnelle en vue de la construction d’un stade de 25000 places ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand trois mois après on assiste à un vaudeville à l’intérieur du club et de l’Hôtel de Ville avec les départs et faux-départs de Bernard Laporte et du sponsor majeur Alain Afflelou ?
Notre vision d’hommes et de femmes politiquement responsables ne doit pas être aveuglée par des considérations partisanes ou de « patriotisme local ».
Les élus de gauche au conseil municipal ne comprennent pas depuis quelque temps les projets « à court terme » du premier magistrat qui relève plus de la « fuite en avant » que d’une réelle réflexion sur l’avenir sportif de notre commune.
En effet, les investissements à court terme et l'absence d'orientation politique peuvent à court terme paraître légitimes, mais contre productifs au long cours. Bayonne se doit de favoriser le lien social via la pratique sportive et par là même, de protéger l'identité bayonnaise sur les terrains et dans les tribunes.
Je ne parle pas bien sûr du jeu sur le terrain car nos joueurs ont su démontrer devant et avec l’aide de 32500 personnes à Anoeta toute leur détermination et vaillance.
Je suis conseiller municipal d’opposition depuis mars 2008 et je constate depuis, et ce délibération après délibération, que le Maire de Bayonne veut nous faire rentrer de force dans un choix simpliste : pour ou contre le rugby professionnel et même pour ou contre l’Aviron Bayonnais. Nous savons bien que Bayonne a son alchimie propre et que le rugby et l’Aviron en sont des ingrédients essentiels.
Nous sommes des élus politiques voulant fonder leur action publique sur des valeurs fondamentales laïques et républicaines en faisant plus appel à la raison qu’à la passion. La raison, pour nous, citoyens et citoyennes responsables, nous conduit à placer la question de l’intérêt général au dessus de tout.
La primauté de l’intérêt général, c’est aussi refuser le dogme en vogue de nos jours. Cette petite musique libérale que nous entendons à longueur de journée dans les médias notamment ceux adeptes de la pensée unique : aux structures publiques la solidarisation des pertes et aux seules structures privées, les profits.
Souvenons nous qu’en 1957, Albert Camus avait eu à Stockholm ces mots irrémédiables : « Au bout du compte, s’il faut choisir entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. ». Lorsque l’homme est poussé dans ses derniers retranchements, il est rare qu’il soit en possession de toute sa conscience et sa liberté de penser devient une contrainte comme chez Camus à l’heure de la tragédie de la guerre d’Algérie.
Avec les choix adoptés depuis plusieurs saisons par le Maire de Bayonne, nous ne sommes pas dans la tragédie mais plutôt dans la tragi-comédie pour ne pas dire la farce.
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2003 une piste d’athlétisme en tartan (attendue durant 30 ans) consacrer l’éloignement du terrain d’honneur de la grande tribune ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2006 une nouvelle tribune empiéter sur la cancha du fronton municipal à l’arrière tout en se révélant insuffisante lors de son achèvement?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand des travaux qui auraient dû permettre d’accueillir des évènements sportifs de haut niveau, d’offrir au monde scolaire et universitaire un outil pédagogique performant, de doter le mouvement associatif d’un vaste plateau omnisports débouchent en fait sur la privatisation effective d’une enceinte sportive ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand on voit en 2009 la construction de nouvelles tribunes « provisoires » qui sacrifient la piste d’athlétisme toute neuve ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand nous constaterons à l’avenir que pour avoir un faux « stade à l’anglaise » Bayonne aura payé en 6 ans deux pistes d’athlétisme et la réfection du fronton ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand l’effort public est essentiellement demandé au contribuable bayonnais en lieu et place de l’Aviron Bayonnais Rugby Pro destinataire de l’aménagement de l’équipement sportif et bénéficiaire économique de toutes ces améliorations ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand après une saison calamiteuse sauvée sur tapis vert arrive l’ancien ministre sarkozyste Bernard Laporte venu « étoffer » la structure professionnelle en vue de la construction d’un stade de 25000 places ?
Doit-on rire ou doit-on pleurer quand trois mois après on assiste à un vaudeville à l’intérieur du club et de l’Hôtel de Ville avec les départs et faux-départs de Bernard Laporte et du sponsor majeur Alain Afflelou ?
Notre vision d’hommes et de femmes politiquement responsables ne doit pas être aveuglée par des considérations partisanes ou de « patriotisme local ».
Les élus de gauche au conseil municipal ne comprennent pas depuis quelque temps les projets « à court terme » du premier magistrat qui relève plus de la « fuite en avant » que d’une réelle réflexion sur l’avenir sportif de notre commune.
En effet, les investissements à court terme et l'absence d'orientation politique peuvent à court terme paraître légitimes, mais contre productifs au long cours. Bayonne se doit de favoriser le lien social via la pratique sportive et par là même, de protéger l'identité bayonnaise sur les terrains et dans les tribunes.
La crise que traverse notre club doit être salutaire et passer à l’avenir par un rétablissement de son image et par une relation saine entre l’ABRP et la Ville de Bayonne. Il est essentiel que les bayonnais se fédèrent autour de nos valeurs populaires.
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