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jeudi 9 décembre 2010

A quand enfin, une véritable réforme démocratique de l'enseignement ?

Depuis 2000, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue tous les trois ans les systèmes éducatifs de 65 pays et mégalopoles et les classe dans le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

Le résultat est assez calamiteux pour la France qui pointe loin dans le classement et surtout qui met en relief des évolutions à la baisse et des écarts qui se creusent pour reléguer les plus faibles en plus mauvaise posture encore. Pour 2010, la France est au 27e rang sur 65 dans le classement « Pisa » de l’OCDE pour les mathématiques, et au 22è rang pour la compréhension de l’écrit.



Déjà peu glorieux en 2007, le tableau de la France ne s'arrange pas : l’écart se creuse entre élèves qualifiés de performants et élèves dits en grandes difficultés, ceux-ci sont passés de 16,5% des effectifs en 2000 à 22,5% aujourd’hui ! Autre élément de l’enquête : « le déterminisme social », c'est-à-dire la forte influence du statut socioéconomique des parents sur les résultats de leurs enfants : « Ce phénomène est plus important en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE et il s’est accentué », commente le rapport.

L'école française creuse les inégalités sociales : tel est le constat de l’enquête. En France, le milieu socio-économique pèse plus qu'ailleurs, il explique 28 % de la variation de la performance des élèves, contre 22% en moyenne dans l’OCDE alors que l'étude montre que les pays qui accusent de fortes disparités socio-économiques ne les répercutent pas forcément à l'école. « Ce constat est important aussi, car il donne à penser que l’égalité des chances dans l’éducation est possible même lorsque le milieu socio-économique des élèves varie fortement ».

Enfin, il est démontré par cette enquête que la maternelle n'est pas inutile, contrairement à ce qu’affirmait Xavier Darcos en 2008. L'enquête Pisa remet les idées en place : « Les élèves qui ont été préscolarisés -qui ont été en maternelle- pendant plus d'un an devancent les élèves qui ne l'ont pas été. ». Et de beaucoup : l'écart en compréhension de l'écrit est de plus de 100 points.

 Les choses peuvent aller autrement, pour peu qu'on s'en donne les moyens. L'argent existe, encore faut-il le changer de poches et en réorienter l'usage.
Quant à la volonté politique, tout aussi nécessaire, peut-être serait-il urgent de la réinventer.

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